KITE et WING POUR TOUS.TES 

Une Histoire de kite....

https://youtu.be/vAhXuuFDYFo

 

 

 A lire... 

 

L'histoire du Kitesurf

Le kitesurf, également appelé kiteboard, kiteboarding ou flysurf, selon le pays, ce sport fantastique qui fait planer ses adeptes, qui fait rêver les foules et qui, aujourd'hui, alimente largement les médias a, dès les années 60, trotté dans la tête de plusieurs inventeurs.
Mais ce n'est qu'en 1984 qu'il est devenu réalité quand Dominique et Bruno LEGAIGNOUX, deux bretons passionnés de sports nautiques ont démarré leurs travaux et ont déposé le brevet de l'aile courbe à structure gonflable.

La Vision

Dominique et Bruno Legaignoux ont appris l'art de naviguer dès l'âge de 10 ans sur la côte bretonne.
Très tôt ils commencent la compétition sur des dériveurs et deviennent champions de France Junior en 1979 puis Espoirs nationaux.
Par la suite, ils participent à plusieurs championnats d'Europe et du monde, mais après 10 ans de compétition sur dériveur (Optimist, Vaurien, Laser, 420, 470), ils décident de ne plus naviguer que pour le plaisir.

 

 

À cette époque, Dominique surfe principalement sur le spot de La Torche, bien connu depuis pour avoir accueilli plusieurs Funboard World Cups.
Dans le même temps, Dominique et Bruno réunissent leurs économies, achètent chacun un bateau de croisière et les préparent pour réaliser enfin leur rêve : faire le tour du monde à la voile.
Dominique part avec un copain, Bruno avec Patricia, sa femme.

 

 

A l'été 1983, après un an de croisière hauturière sur des routes différentes, Dominique et Bruno se retrouvent au Sénégal. La vie est belle, ils passent des heures à discuter engins de vitesse et voiles à haut rendement, une autre de leurs passions.
Au début, ils envisagent de fabriquer des voiles épaisses pour leur futur bateau de croisière, puis ils en viennent aux cerfs-volants comme une extension naturelle des ailes inclinées.

Ils se rappellent alors de Jacob's Ladder, un catamaran tiré par un train de cerfs-volants, vu à la Semaine de Vitesse de Brest. Puisque ce bateau était plus rapide qu'un bateau identique équipé d'un gréement classique et performant (Tornado), les cerfs-volants leur apparaissent soudain comme une alternative aux voilures performantes, chères et complexes qu'ils avaient jusqu'alors envisagé.

Un autre gréement les inspire, à mi-chemin entre la voile de planche et le cerf-volant : le BirdSail.
Ce système fut breveté et fabriqué par le breton Roland Le Bail en 1982, son principe était de sustenter le pilote dans le but de réaliser de plus hauts et plus longs sauts qu'avec une planche à voile normale. Mais son défaut majeur résidait dans l'impossibilité de construire des ailes de grande taille.

 

birdsailQuelqu'un utilisait régulièrement un BirdSail dans la Baie de Hann, à Dakar lorsque les Legaignoux s'y trouvaient et démarraient leur projet de voile cerf-volant.

 

De tout ceci, naît logiquement le projet ultime qui des années plus tard révolutionnera l'univers des sports de glisse: une planche, une voile cerf-volant.

 

 

Ni l'un ni l'autre n'ayant jamais fait voler de cerf-volant pilotable, Dominique et Bruno commencent par fabriquer une maquette pour comprendre la théorie du vol des cerfs-volants, notamment comment il peut être possible de remonter au vent.

 

 

Tous les avantages des cerfs-volants en tant que voilure leur apparaissent très vite, aussi ils décident de développer un cerf-volant adapté à un usage marin.

La Naissance d'une Aile Marine

 

firstDominique lors de son premier test de navigation, avec un cerf-volant 2 lignes et l'annexe du catamaran.

 

Ils passent à l'échelle supérieure avec un train de 7 puis 12 cerfs-volants de 0,5 m2, rigidifiés par des lattes de fibre de verre.

 

 

barre de controlePour permettre le décollage de ce train une barre de contrôle d'un
mètre de long équipée d'enrouleurs de lignes avait été construite

 

Après quelques mois de travail et encore quelques maquettes, ils concluent qu'une aile unique est plus efficace qu'un train de cerf-volants et qu'une structure gonflable est plus compétitive qu'une structure rigide.
La suite à donner à leurs travaux: ils devront travailler sur une aile à structure gonflable de grande taille. Mais sur leurs bateaux, au Sénégal, ils ne sont pas équipés pour la fabrication de tels engins.
Pour poursuivre leurs recherches ils doivent donc rentrer en Bretagne et abandonner leur tour du monde... Ainsi font-ils !

 

 

Ils sortent leur première aile à structure gonflable en octobre 1984.

Leurs premiers essais de glisse, ils les font avec des planches, mais leurs ailes sont difficiles à redécoller, alors ils trouvent les skis nautiques plus faciles. De plus la puissance des ailes est si grande qu'ils fabriquent des skis très petits pour une liberté maximale.
Convaincus et conscients d'avoir en main un concept à fort potentiel, les frères Legaignoux déposent leur premier brevet sur l'aile à structure gonflable le 16 novembre 1984.
Suit une longue période de R&D pour améliorer le concept, avec pour objectifs prioritaires : remonter au vent, aller vite et redécoller de l'eau.
Durant cette période ils fabriqueront de nombreuses ailes prototypes de 5 à 17 m2, avec des allongements et des profils différents. Ils participent à leur première Semaine de Vitesse, à Brest en avril 1985 et obtiennent le Prix de l'Ingéniosité.
A la suite, ils participeront à deux autres Semaines de Vitesse durant l'année 1986.

Leur but est de convaincre un fabricant de planches de lancer ce sport. Malheureusement, il est beaucoup trop tôt. Le marché de la planche à voile atteint des sommets et tout le monde considère le windsurf comme la glisse ultime.

À cette époque, leurs ailes ne sont encore que des prototypes et ils ne remontent pas au vent, ni en planche, ni en ski, aussi travaillent-ils encore des années sur les ailes, les planches et les engins.

 

 

big footL'ancêtre du Big Foot ! Septembre 1985

 

Durant ces années, ils testent plein d'autres utilisations, essayant de trouver des marchés plus réceptifs.
En 1985 et 86 ils construisent leurs ailes les plus performantes, sur le principe du très grand allongement et 100 % double-surface. Mais elles sont lourdes, surtout lorsqu'elles sont mouillées, et assez instables, ce qui oblige à un contrôle permanent, bien sûr impossible lors des chutes.

Dominique et Bruno sentent que le sport pourrait croître beaucoup plus vite si l'aile était bien stable.

 

la torche 1987Bruno fait une démonstration à La Torche en 1987 durant la World Cup avec la plus grande aile qu'ils aient fabriqué : 17m2. Quand cette photo fut prise, le vent était trop faible pour permettre aux funboarders de courir. Ils attendaient sur la plage ! Il était possible de skier avec 5-6 nœuds de vent, mais la limite était la capacité de l'aile à redécoller de l'eau dans des vents aussi légers.

 

Finalement après une longue période de recherches et presque une centaine de prototypes, c'est en 1988-89 que de leurs dessins naît une aile réellement stable, mais aussi plus légère (car en simple surface) et plus facile à décoller et à contrôler.

L'aile est presque prête pour la production en série, mais la capacité à remonter au vent de leurs planches et de leurs skis n'est pas encore suffisante pour lancer le sport.

Bien sûr, ils ont fabriqué une bonne dizaine d'engins divers capables de remonter au vent, mais ils les jugent trop grands, trop lourds et trop chers. Leur leitmotiv : moins de 2 m et de 10 kg.

 

catamaran 3mAttachée à la poutre avant du catamaran rigide de 3m, l'aile rend facile la mise à l'eau du cata par un homme seul (à essayer par vent stable uniquement !)

 

Depuis , l'activité a bien évolué  ... les ailes ont gagné en accessibilité , sécurité et performance; les planches ont réduit en taille et en poids , les shapes ont évolué afin de garantir plus de confort , des plages d'utilisation plus importantes et une glisse optimale avec l'arrivée depuis quelques années d'une révolution ..... de l'archimédien au foilant.....une nouvelle dimension qui repousse les limites plus particulièrement dans le "light wind"....